Livrée nationale voitures de course

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Les voitures de course doivent arborer leur livrée nationale pour la Formule 1, les courses d'endurance, les courses de voitures de tourisme et les autres compétitions internationales de courses automobiles. Elles ressemblent parfois aux couleurs nationales politiques, parfois non.
L'origine de ces couleurs viendrait des équipes nationales disputant la Coupe automobile Gordon Bennett, qui se déroula pendant la période 1900-1905.
En 1899, James Gordon Bennett junior, le richissime propriétaire du New York Herald, propose aux Automobile-Clubs d’organiser un Prix international avec des équipes nationales. La France est, à l’époque, le premier constructeur automobile du monde, aussi c'est l'Automobile Club de France qui élabore le réglement, celui-ci précise notamment que l'épreuve annuelle sera organisée par le pays vainqueur de l'édition précédente. C'est la nationalité du constructeur automobile qui compte, pas celle du pilote. En quelques années, la Coupe Gordon Bennett devient un événement de portée mondiale.
En 1902, l'Irlandais Selwyn Francis Edge au volant de sa Napier de 40 ch, remporte la Coupe pour la Grande-Bretagne avec un temps de 11 heures et 2 minutes.
En 1903, la coupe est organisée en Irlande autour de la ville d'Athy dans le comté de Kildare, au sud-ouest de Dublin. À cette occasion, et en l'honneur de l'Irlande, l'équipe britannique peignit ses voitures en "vert britanique" (British racing green), parfois traduit abusivement comme "vert anglais".
Chaque pays devait arborer sur ses véhicules une couleur afin que les spectateurs reconnaissent la nationalité de celui-ci : bleu pour la France, blanc pour l’Allemagne, rouge pour les Etats-Unis, vert pour l’Angleterre et noir pour l’Italie. (couleur non connue pour l'Autriche, probablement le jaune).
 
Les couleurs deviennent définitives pendant les années 1920 et 1930 quand le bleu Bugatti et le rouge Alfa Romeo s'imposent dans de nombreuses courses.
L'Italie utilise le rouge, la Belgique le jaune, les Etats Unis le blanc avec des rayures longitudinales bleues ou rouges...

En 1934, Mercedes ponce jusqu'à la tole nue ses voitures W25 de leur peinture blanche pour pouvoir atteindre le poids autorisé. Ainsi naissent « les flèches d'argent ».
Les Allemands utilisent donc le blanc ou le gris argent.
  Le Prince Birabongse Bhanutej Bhanubandh, neveu du roi du Siam, vint en Europe en 1927 pour finaliser son éducation à l’université d’Eton et de Cambridge. Le Prince Bira eut sa première expérience de sports mécaniques avec son cousin le Prince Chula Chakrabongse qui possédait une équipe, la White Mouse Racing. Le Prince Bira participa dans une Riley Imp au circuit de Brooklands en 1935. C’est avec cette voiture que le Prince Bira établira les couleurs de course du Siam: bleu pâle et jaune.
Lors du championnat du monde de Formule 1 1968, consciente des coûts de plus en plus élevés de la compétition, la Commission sportive internationale de la FIA autorise les équipes à avoir recours au sponsoring extra-sportif. Colin Chapman signe un partenariat avec le cigaretier Imperial Tobacco : les Lotus deviennent les premières monoplaces à abandonner leur livrée nationale pour les couleurs du cigarettier Gold Leaf. Le vieux code de couleurs semble avoir vécu, même si certaines écuries chercheront à signer des contrats avec des firmes dont les couleurs sont proches de leur livrée nationale (Matra, puis plus tard Ligier et Prost Grand Prix courront toujours en bleu, Ferrari et la Scuderia Italia conserveront une livrée rouge et Jaguar Racing reprendra à son compte la livrée "British Racing Green").
Sites: http://cghc.free.fr/coupe_gb.
http://wapedia.mobi/fr/Prince_Bira
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_couleurs_nationales_dans_les_courses_automobiles